De gueules, chargé d’une croix ancrée, accostée de deux vergettes alésées nouées les trois d’or et en pointe d’une tiercefeuille d’argent ;
Soutien de l’écu : deux rameaux de robinier faux acacia tigés de tanné, feuillés de sinople et fleuris d’argent ;
A la croix de guerre 1914 – 1918 appendue à son ruban sous l’écu et brochant sur la croisure.
Devise AINCREVILLE en lettres d’or sur un listel de sinople au revers de gueules
La croix ancrée est ici une ancre de mur (servant à éviter l’écartement de ceux-ci) elle évoque phonétiquement le toponyme AINCREVILLE (Ancreville vers 1648) ; selon Jean-François-Louis Jeantin, l’étymologie d’Aincreville pourrait être liée à l’apparence du finage, la croissance du terrain crétacé : ain > vue, apparence, cre > croître en élargissant. C’est sur le territoire d’Aincreville que la couche d’argile des terrains crétacés s’élargit puis s’enfonce sous les Argonnes dans le bassin de l’Aire.
Ce sont des meurtrières que représentent les vergettes alésées nouées pour rappeler le château-fort qui jadis barrait la vallée sur le passage de la voie antique de Reims à Trêves.
Le champ de gueules et la tiercefeuille sont ceux des armes de la ville d’Orléans(1). Ils représentent Saint Aignan le patron de la communauté chrétienne. Il était évêque d’Orléans ; par ses prières et le soutien qu’il réussit à obtenir du général romain Aetus, la ville assiégée fut libéré en mettant en déroute Attila et ses troupes.
L’or des meubles et le champ de gueules sont les émaux des armes de la famille de Condenhoven (d’or à la fasce de gueules) derniers seigneurs d’Aincreville avant 1790. Cette famille était apparentée aux familles de Mouzay, de Salse de Milly éteintes et à celles de Pouilly-Prouilly à la tête de la baronnie de Dun située dans le Barrois mouvant avant d’appartenir au Clermontois.
Les rameaux de robinier faux acacia, appelé généralement acacia, souligne l’existence de la maison du miel et des abeilles de val dunois située dans le village.
La croix de guerre 1914/1918 a été décernée à Aincreville avec la citation suivante à l’ordre de l’armée : a été l’objet de nombreux bombardements par canons et par avions qui l’on en partie détruite. A toujours montré dans les épreuves une superbe vaillance et une patriotique fermeté.
(1) Blason de la ville d’Orléans : » de gueules à trois tiercefeuilles d’argent, au chef d’azur à trois fleurs-de-lys d’or ».
Armoiries composées et dessinées par Robert, André LOUIS et Dominique LACORDE et adoptées par la commune en novembre 2016, Monsieur Guy RAVENEL étant maire.
La tiercefeuille en pointe doit être blasonnée « versée » (En position normale, une feuille vers le haut, deux vers le bas)
J’admets votre remarque mais la position des trois feuilles varie selon les auteurs. Dans les exemples d’E de BOOS, en position normale une feuille est vers le bas, les deux autres sont vers le haut.
Merci de la remarque.